SÉminaires de lecture

Lancé au printemps 2018 par François Rinschbergh, sur proposition de Benedikte Zitouni, alors nouvellement directrice du centre, le groupe de lecture réunit les membres du CESIR qui le souhaitent, et toute autre personne intéressée, pour échanger autour de la lecture collective d’un ouvrage et/ou d’articles. Se voulant transversaliser les différents axes de recherches du centre, les ouvrages discutés sont choisis dans le souci de mettre l’ensemble des participant·e·s au travail, quels que soient leurs méthodologies et objets de recherche.

2018

peau noire

La première édition du séminaire de lecture a été l’occasion de discuter, parmi bien d’autres choses, de la question des rapports sociaux de race et de classe, d’aliénation et d'émancipation post-coloniales, à travers la lecture de Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon (éd. Seuil, 1952). Le cycle s’est terminé à l’arrivée de l’hiver 2018, avec la projection du film La bataille d’Alger de Gilles Pontecorvo (1966) lors d’une séance ouverte au public du CESIR au Muntpunt.

2019damnés

La deuxième édition du séminaire s’enchaîne sur la première et elle est consacrée à la lecture approfondie, chapitre par chapitre, d’un autre livre de Frantz Fanon, Les damnés de la terre (éd. Seuil, 1960). Elle est à nouveau animée par François Rinschbergh.

2020

les subalternes

Dans la prolongation des discussions suscitées par les premières éditions du séminaire de lecture, sous l’impulsion de Benedikte Zitouni et Juliette Woitchik, le groupe s’attelle à la lecture d’un autre texte fondateur des études postcoloniales : Les subalternes peuvent-elles parler? de Gayatri Chakravorty Spivak (éd. Amsterdam, 2020 / or. 1983, 1988, trad. 2009). Les séances étaient prévues pour le printemps, mais finalement, pour cause de pandémie, elles ont eu lieu à l’automne en présentiel.

2021

La réflexion sur la tradition postcoloniale et/ou décoloniale en sciences sociales est poursuivie à partir d’auteur·e·s critiques de la modernité. L’option est prise de diversifier les textes et les auteur·e·s lu·e·s. Au total, cinq séances ont lieu de février à mai (en distanciel), chacune se tenant en elle-même et étant introduite par un·e chercheur·e; et le tout est animé par François Rinschbergh et Juliette Woitchik.

  • Le 26 févrierEdward W. Said Lecture du chapitre introductif de l'ouvrage L'Orientalisme, éd. Seuil,1978, pp. 13-42. Introduction faite par Nissaf Sghaïer (CRHiDI, USL-B).
     
  • Le 15 marsTalal Asad Lecture de l'article « Liberté d’expression, blasphème et critique laïque » in : Asad, Brown, Butler et Mahmood, La critique est-elle laïque ? Blasphème, offense et liberté d'expression, 2013, pp. 36-75 & une réponse de Jeanne Favret-Saada, « Au nouveau chic radical : « Laïcité, dégage! », 2016, 15 p (en ligne).
    Introduction
    faite par François Rinschbergh (CESIR / CASPER, USL-B) & Maryam Kolly (CESIR, USL-B).
     
  • Le 2 avril : Norman Ajari Lecture de l’introduction de son livre La dignité ou la mort. Éthique et politique de la race, éd. La Découverte, 2019, pp. 9-36 & Réponse de l’auteur à Stéphane Beaud et Gérard Noiriel, « Impasses du réductionnisme de classe. Sur un texte de Beaud et Noiriel », 2021, 8 p. (en ligne)
    Introduction
    faite par Sarah Murru (CIRFASE, UCL).
     

  • Le 23 avril : Enrique Dussel Lecture de la première partie de son livre 1492, L’occultation de l’Autre, Les éditions ouvrières, 1992, pp. 5-65 & Interview de l’auteur « De la philosophie de la libération. Entretien avec Enrique Dussel », 2008, 10 p (en ligne)
    Introduction
    faite par Luis Martínez Andrade (CriDIS, UCL).
     

  • Le 11 mai : Stéphane Vibert Lecture de « Sortir de l’anthropologie potestative », introduction à l’ouvrage de David Gibeault et Stéphane Vibert (dir.), Autorité et pouvoir en perspective comparative, Paris, INALCO Presses, 2017, pp. 11-53. Introduction faite par Johan Giry (CASPER, USL-B).

2022 

Les chercheur·e·s rassemblé·e·s au sein d’HUMEN ont organisé un séminaire sur l’écologie décoloniale. Pour eux, elles, il s’agit de renforcer la réflexion écologiste en critiquant les options modernistes et capitalistes, néo-coloniales et patriarcales, qui s’y développent, mais en repérant aussi, dans le même mouvement, les lieux et les théories où les alternatives sont d’ores et déjà fabriquées. Au total, quatre séances sont organisées, chacune étant consacrée à un livre et animée par Ariane d’Hoop, Nathalie Grandjean, Mihnea Tănăsescu, Juliette Woitchik & Benedikte Zitouni (et à l’occasion de la troisième séance, par Roxane Gabet). Les participant·e·s au séminaire sont des chercheur·e·s d’universités flamandes et francophones, ainsi que des responsables de projet et members de la société civile intéressée par l’écologie politique.

  • Le 15 mars : présentation et discussion du livre Pollution is colonialism de Max Liboiron (2021, Duke University Press)

  • Le 19 avril : présentation et discussion du livre Une écologie décoloniale: penser l’écologie depuis le monde caribéen de Malcom Ferdinand (2019, Seuil) 

  • Le 17 mai : présentation et discussion du livre A Billion Black Anthropocenes or None de Kathryn Yussoff (Minnesota Press, 2019) 

  • Le 14 juin : présentation et discussion du livre L’invention du colonialisme vert: pour en finir avec le mythe de l’éden africain de Guillaume Blanc (2020, Flammarion)