La prise en charge post-sentencielle des justiciables par les assistants de justice en Belgique - entre risque de récidive et idéal de réinsertion » (2013-2015)

Promoteur.trice.s
Chercheur.e.s
Sources de financement
Fonds spéciaux de recherche (FSR)-COFUND

La recherche vise à étudier l'importance de la catégorie du risque et de ses diverses facettes dans les pratiques professionnelles d’accompagnement des justiciables par les assistants de justice, dans le cadre de leur mission de contrôle des justiciables en phase de libération progressive ou de sortie du système pénal. A cette fin, deux dispositifs sont privilégiés : celui de la probation, période de mise à l’épreuve des justiciables sous le contrôle des assistants de justice, qui accompagne la suspension du prononcé d’une condamnation (« suspension probatoire ») ou une condamnation avec sursis (« sursis probatoire »). Celui de la libération à l'essai d’une personne internée sur base de la loi de défense sociale de 1930. La libération à l’essai est une étape de libération transitoire, placée sous le contrôle des assistants de justice, avant qu’une décision de libération définitive ne soit accordée à l’interné. Dans les deux cas, il s’agit d’étudier les tensions entre les impératifs de réduction des risques, de responsabilisation des justiciables et d’aide à la réintégration de ces derniers qui pèsent sur les assistants de justice dans leur mission d’accompagnement « post-sentenciel ». Ceci à partir d’un constat, très largement discuté dans le monde anglo-saxon : celui du glissement d’un idéal d’aide à la réinsertion vers un impératif croissant de contrôle et de réduction des risques. Un deuxième objectif de la recherche est de mesurer l’influence des identités professionnelles sur la manière dont les assistants de justice appréhendent ces tensions entre aide et contrôle, idéal de réintégration et gestion des risques.